Une brève histoire de l’INELP

L’INELP est L’Institut National d’Étude et de Lutte contre la Punaise de lit.
Voici donc un rapide historique de l’INELP.

« Une brève histoire de l’INELP »

L’idée d’un institut de « la punaise de lit »

L’idée de fédérer les bonnes volontés de différents secteurs, afin de mettre en évidence les bonnes pratiques, remontent déjà à sept ou huit années, et a fait son chemin au fil du temps. Cela dans l’esprit et dans les paroles et échanges de certains des membres actuels de l’INELP. Il s’agissait de partager les connaissances disponibles encore partielles, au sein d’un même secteur d’activité, mais également un partage « transversal » avec tous les acteurs impactés par le fléau naissant des punaises de lit. L’idée a été souvent évoquée entre certains des membres actuels, dont les entomologistes, sans jamais vraiment aboutir. Il faut toutefois rappeler, qu’une certaine « omerta » régnait à ce moment, et personne ne voulait communiquer sur ses problèmes de punaises de lit. Pourtant, quelques années plus tard, le 27 novembre 2019, plusieurs de ces protagonistes se retrouvent à l’Assemblée Nationale, invités à participer à une réunion d’échange et de travail sur la problématique « punaises des lits »

La décision de fonder L’INELP, et les premiers échanges concrets entre ses membres, remonte à l’été 2019, et ont été exposés lors de cette réunion.

La réunion de l’Assemblée Nationale :

Tous les secteurs d’activité impactés étaient représentés, et d’éminents représentants du monde de la Santé étaient présents également. Trois des actuels membres de l’INELP, Pascal Delaunay, Marie Effroy et Sébastien Pizzocaro ont pu intervenir tout au long de ces cinq heures d’échanges. Les cabinets de différents ministères étaient également représentés.
Les idées exposées alors par nos membres ont trouvé un écho auprès des pouvoirs publics. Il a été demandé de les expliquer plus précisément lors de réunions qui ont suivi. La création de L’INELP était d’ores et déjà décidée par ses fondateurs, afin de donner corps à ces idées.
Les principes exposés au moment de l’intervention de l’Assemblée Nationale s’articulent autour de plusieurs axes :
Le principe directeur de cette intervention publique est de considérer que des solutions efficaces existent dans la lutte contre la punaise de lit, et sont misent en œuvre chaque jour. Il ne faut donc pas céder à une forme de renoncement, mais au contraire aller de l’avant et s’inspirer de « ce qui marche » déjà.

Les principes exposés à ce moment-là s’articulent autour de plusieurs axes afin de créer une dynamique de lutte globale :

Communiquer /Informer :

Mettre à disposition du public une information claire, uniforme, simple, et gratuite. Cela afin de permettre à chacun de comprendre la problématique, mais également d’identifier les bonnes pratiques.

Former :

Il s’agit de former les personnels dans les différents secteurs impactés, et de mettre en place des protocoles-types. Toujours en s’inspirant des modèles qui fonctionnent déjà, et ce quel que soit le domaine d’activité. Il est également constaté que certains acteurs professionnels n’ont pas les bons comportements ou les bonnes pratiques, mais uniquement par manque de formation et de connaissance.

Certifier :

Le mot « certifier » est utilisé uniquement pour mettre clairement en évidence la démarche. Il s’agit dans les faits de « reconnaître » plus que de « certifier » les acteurs formés et aguerris aux problématiques et à leurs solutions.

Enfin, les dispositifs retenus devraient être avant tout efficaces : ils se veulent pragmatiques, peu coûteux et accessibles pour tous.

Conventions et signatures :

Elles découlent directement des propositions de l’INELP.

L’INELP est le seul organisme à avoir signé une convention de travail avec la Chambre Syndicale 3D (CS3D).
L’INELP est le seul organisme à avoir été présent (représenté par quatre de ses membres), le 21 février 2020 à la signature d’une convention de travail avec Mr Julien Denormadie, Ministre du logement et de la transition écologique de l’époque, avec le CS3D.

Aucune autre charte ou convention concernant la punaise de lit ou le secteur plus spécifique de la détection canine n’existe à ce jour, à notre connaissance, et n’a pu être signée par qui-que ce soit.

La collaboration actuelle avec les pouvoir publics nous permettra de compléter assez rapidement les informations quant aux prérogatives et à la visibilité accordées aux personnes validées INELP.

L’évolution sur une décennie écoulée de travail

Le 11 mars 2016, certains membres actuels de l’INELP participent à une réunion, à l’échelle européenne, d’échanges sur la « problématique punaise de lit » et « certification canine ». Cette réunion a lieu près de Bristol et regroupe entre autres des anglais, des allemands, des suisses et des Français. La rencontre avec le Dr Richard Naylord et Mr Larry Hansen, notamment, est enrichissante. Ils font tous deux partis de la Bed Bug Foundation. D’autres rencontres suivront dont une réunion française le 27 janvier 2017 à Paris.

Au même moment, en collaboration et sur les conseils de certains des membres actuels de l’INELP, le test et la validation de protocoles avec des structures hôtelières voyaient le jour (notamment l’acquisition et la mise œuvre de matériel de décontamination en interne, et la naissance de protocoles de lutte intégrée et de décontamination).
Il en était de même, mais avec des contraintes plus lourdes, pour certaines sociétés de transport.
Les premières salles de spectacle étaient touchées aussi, et demandaient des solutions.

A ce moment-là aussi, sous l’impulsion de certains des membres de l’INELP, mais également d’autres pionniers « de la première heure », la détection canine était développée et gagnait toujours plus de crédit. Certaines sociétés de désinsectisation ont alors mis en avant cette pratique pourtant alors parfois moquée.

Les entomologistes de l’INELP (mais aussi les autres) ont également commencé à se déplacer au sein des habitations pour résoudre des problématiques simples, mais aussi complexes, et à élaborer des protocoles de traitement. Ils ont été parmi les premiers à être sur le terrain, et le sont encore aujourd’hui, notamment auprès de certaines institutions. A ce titre ils sont formateurs agrées et intervenants pour le Ministère de la Défense, et pour certaines sociétés de désinsectisation qui font appel à leurs compétences de formateurs régulièrement. Ils valident parfois, et mettent en œuvre certains protocoles de lutte sur le terrain. Ils ont participé, et participent encore, au développement des « méthodes alternatives » notamment en Suisse, avec l’étude et la mise en œuvre de matériels de traitement thermique avancés et innovants. Cela en collaboration avec des ingénieurs. Ces dernières années, les entomologistes ont également apportés la notion de prise en charge, de soins, et « d’intérêt du patient ». La nuisance psychologique engendrée par une infestation de punaises de lit peut parfois créer des troubles psychologiques sévères. Certains des membres de l’INELP sont habilités à la prise en charge de ces personnes, et les suivent lors de consultations médicales.

Dans ce temps écoulé, des industriels ont commencé à proposer des solutions alternatives et complémentaires, avec l’apparition des premiers dispositifs de lutte thermique, tels les tentes chauffantes, les étuves, et d’autres procédés encore. Ils sont aujourd’hui mis en œuvre chaque jour.

Nous tous sommes heureux d’avoir participé aux balbutiements de cette aventure, mais conscients des nouveaux défis qui s’annoncent déjà. La profession « d’Expert canin » se trouve à un moment clé de son évolution. A ce titre, nous sommes tous plus motivés que jamais pour apporter de la lumière sur des situations parfois confuses, et pour fédérer toutes les bonnes volontés, ainsi que les intentions claires et vertueuses.

L’équipe de l’INELP,
Décembre 2020.