Les secteurs d’activité concernés

Aujourd’hui, des métiers et des activités impactés plus que d’autres.

On peut considérer, aujourd’hui, que quasiment tous lieux où les humains transitent, résident ou se rencontrent sont touchés par les infestations de punaises de lit, ou risquent de l’être. Pourtant certains métiers et activités sont concernés plus que d’autres : soit car ils subissent des contaminations et doivent s’en prémunir, soit parce qu’ils ont un rôle à jouer dans la lutte. On remarque toutefois que certains métiers qui subissent des contaminations, deviennent au fil du temps de véritables acteurs dans la lutte par leurs démarches pro-actives. Ils participent ainsi à rompre la chaîne de contamination.

De manière générale, la prévention et la formation des personnes sont les atouts d’une bonne prise en charge de la problématique “Punaises de lit”

Les métiers de la 3D
La détection canine, et l'expertise
L’Hôtellerie
Les salles de spectacles, les lieux publics
Les moyens de transports
Les Syndics, bailleurs sociaux, loueurs privés
Les Municipalités, communautés de communes, les régions
Le Secteur de la santé, les Hôpitaux
Écoles, Internats, Foyers sociaux et structures d’accueil, maisons de retraites

Les métiers de la “3D”: Désinsectisation, Désinfection, Dératisation.

Les “Désinsectiseurs” sont en première ligne, car en charge d’une partie de l’éradication des punaises de lit, lors d’une infestation. Leurs actions sont bien plus techniques qu’elles ne paraissent, car elles sont souvent multiples et peuvent nécessiter l’emploi de matériels lourds. Il faut noter cependant qu’une majorité de cas traités sont des problématiques basiques, qui nécessitent néanmoins une certaine compétence.

De plus, les acteurs de la “3D” interviennent souvent en “primo-intervenant” , ce qui leurs donnent un rôle important pour le bon déroulement de la procédure de décontamination qui suivra. Ils doivent maîtriser et informer les clients des actions obligatoires à entreprendre pour la préparation des lieux infestés avant traitement, et également d’éventuelles actions préventives à adopter post-traitement. De plus en plus de prestataires et de sociétés de désinsectisation cherchent à parfaire leurs connaissances et leurs compétences sur le sujet “Punaises de lit”, et proposent des traitements chimiques, mais aussi thermiques, et parfois des services associés (aide à la préparation des locaux par exemple), pour aider les clients dans la lutte. En tout état de cause, il est vital de faire intervenir un désinsectiseur formé et compétent pour un traitement contre les punaises de lit, sous peine d’échouer, voire d’aggraver le problème, et de voir la facture s’allonger.

La détection canine, et l’expertise.

La détection canine de punaise de lit est apparue en France il y a une dizaine d’année, par quelques pionniers. Elle est arrivée des États-Unis et du Canada, où elle était déjà très pratiquée depuis une quinzaine d’année. Cette méthode de recherche emploi des chiens renifleurs afin de détecter la présence de punaises de lit. Le chien détecteur est un outil formidable, mais les compétences de conducteur de chien en matière de punaises de lit se doivent d’être pointues. Souvent engagé comme primo-intervenant, ce professionnel se doit d’apporter toute l’information et les préconisations nécessaires à  une future décontamination. La connaissance de la punaise de lit, et du secteur d’activité pour lequel il intervient est donc primordial, le chien n’étant qu’un outil parmi d’autres à sa disposition. Ce professionnel devrait bénéficier d’une formation initiale et périodique. L’aspect canin est également important. L’entrainement du chien de travail est quasi quotidien. Les méthodes de dressage sont assez similaires aux méthodes utilisées pour les chiens de recherche de personnes, d’explosif ou de drogue. Par la suite, le travail sur le terrain est, quant à lui, différent. Il existe aujourd’hui en France et en Europe des dresseurs “Punaises de lits” compétents.

L’Hôtellerie.

Le secteur hôtelier peut-être considéré historiquement comme le premier touché de façon significative. Ce secteur a beaucoup subi, et continue à souffrir d’un déficit d’image notamment, et de la nécessité d’engager des budgets, parfois importants, pour faire face. Il a toujours existé quelques cas isolés, mais les infestations généralisées à tout le territoire National, voire à toute l’Europe, débute dans les années 2005-2010, avec l’accroissement de la mondialisation, et des déplacements internationaux. Globalement, dans les années qui suivent, le sujet est souvent passé sous silence dans le milieu hôtelier, comme dans tous les secteurs impactés. L’information concernant la lutte et la prévention a du mal à circuler. Chacun se débrouille comme il peut. Puis, on voit l’arrivée de nouvelles méthodes de lutte, comme l’étuvage, ou l’élévation de température de toute une pièce, tout un volume (phénomène endothermique). La congélation par volume important (chambres froides, containers frigorifiques) fait aussi son apparition. La lutte chimique progresse également avec une méthode efficace et rodée. La détection canine et les actions d’expertises contribuent aussi à faire progresser la lutte et la compréhension du problème. Les entomologistes sont également sollicités pour leurs conseils, et les connaissances qu’ils peuvent apporter. Ils contribuent au test de certaines méthodes et participent à la conception de certains matériels. Les industriels s’adaptent aussi et proposent de nouvelles formules chimiques plus efficaces, mais également des solutions alternatives. Peu à peu, la parole se libère et la formation des personnels, ainsi que l’apparition de process de lutte, entrent en scène. Le milieu hôtelier s’est à présent et depuis quelques années emparé complétement du problème avec efficacité. L’application des protocoles, les actions de prévention, la lutte globale sont à l’œuvre et appliqués avec cohérence. A titre d’exemple, certains moyens de lutte (comme de l’étuvage par tente chauffante notamment) sont parfois internalisés. De cette façon, à la moindre suspicion, le mobilier infesté de la chambre est démonté puis traité en quelques heures. Certains hôtels très exposés, qui connaissaient un taux d’infestation important, parviennent à le réduire à zéro. Au fil du temps, les actions de prévention, telle que la détection canine, sont même de plus en plus espacées dans le temps, prouvant l’efficacité de la lutte globale mis en place.  Comme dans tous les secteurs, la formation, l’entretien des connaissances, la communication, doivent perdurer. Toutes ces connaissances mais également la mises en œuvre de techniques et de matériels, de méthodes, font aujourd’hui partie intégrante du métier d’hôtelier.

Les salles de spectacles, les lieux publics

Les salles de spectacle comme les cinémas, les théâtres, ou encore les lieux publics, comme les bibliothèques n’échappent pas aux contaminations de punaises de lit. Des cas ont commencés à être signalés de façon sporadique depuis les années 2015/2017. Ils n’ont cessés depuis de se multiplier, obligeant les acteurs du secteur à prendre des mesures à la hauteur des enjeux et des nuisances causées. Ces mesures de traitements et de préventions sont efficaces à ce jour.Ces infestations sont subies est causes des dommages importants, en terme d’image et de contraintes. Les punaises arrivent de l’extérieur avec les spectateurs ou les visiteurs.   Les contaminations sont  donc amenées à se reproduire sans fin. Une prévention efficace  permet de détecter rapidement la présence des insectes, avant que les infestations ne prennent trop d’ampleur. L’usage de produits chimique est souvent très limité, parfois exclu, due à l’extrême fréquentation humaine des lieux. Les moyens de lutte sont techniquement assez compliqués à mettre en œuvre, et la tâche fastidieuse. Quelque soit le lieu, il s’agit souvent de chauffer le volume entier d’une salle, de déplacer voire de démonter des fauteuils pour les passer en étuve, ou encore de les traiter à la vapeur avec des machines professionnelles adaptées. On voit aussi passer en étuve, des racks entier de livres et de documents, ainsi que du mobilier spécifique. La complexité de l’architecture ajoute souvent aux contraintes, avec la pressence d’estrades, de faux-planchers, de tentures d’isolation phoniques, de gaines techniques spécifiques…On constate pourtant, que la “problématique punaises”, dans ce secteur d’activité, commence à être bien prise en charge et maîtrisée de mieux en mieux.

Les moyens de transports

Les moyens de transports n’échappent pas aux contaminations de punaises de lit. Ils les subissent, et cela vient parfois entacher leur image. Ainsi, bateaux, avions, trains, bus, métro… tous sont impactés et trouvent des solutions de traitements adaptées aux mieux des possibilités. Pourtant, il n’est jamais aisé, ni anodin, dans ce secteur particulier d’engager la lutte. L’usage de produits chimique à répétition peut-être problématique par apport aux usagers, mais aussi pour la résistances des insectes aux molécules. Des procédés de chauffe existent aussi pour traiter des véhicules, voire des trains entier, mais cela peut causer des dommages au structures et dégrader les matériaux. Le démontage des supports (tels que des sièges) est effectué pour congélation, passage en chauffe…pendant que la structure elle même est traitée par vapeur par exemple…L’aviation qui a des normes très particulières et strictes peut pressuriser ses avions avec certains gaz adaptés. Quelque soit les méthodes de traitement adoptées par chacun, elles sont très contraignantes, et couteuses pour tous, avec le spectre d’une ré-infestation comme horizon. Ces process et méthodes permettent toutefois d’avoir des résultats probants et nous permettent à tous de voyager avec un risque d’être soi-même contaminé extrêmement faible.

Les Syndics, bailleurs sociaux, loueurs privés

Les bâtiment à usage d’habitation collective, les immeubles, sont très impactés depuis quelques années. Des cas d’infestation complexe et très couteux à décontaminer se multiplient partout sur le territoire. Il s’agit souvent d’un appartement “source” où la problématique a été mésestimée voire ignorée depuis parfois des années. La contamination gagnant du terrain, les résidents nouvellement touchés “traitent” souvent par eux même, contribuant  à répandre encore l’infestation, plutôt que de l’endiguer.On abouti  alors à des infestations généralisées à tout l’immeuble (ou presque), avec une structure batimentaire contaminée au cœur (réseaux techniques, cloisons). En effet, certaines punaises cherchent à essaimer, alors que celles des appartements traités inconvenablement prennent la fuite. Les procédures de décontamination sont alors très complexe et couteuses à mettre en œuvre. Le diagnostic initial et le suivie du chantier par un expert “punaise” est indispensable.

Généralement, ce type de cas restent rare. L’information est une des clés de la prévention et de la lutte. Il faut que chaque résident puisse libérer la parole sans avoir honte de se dire contaminé et de se signaler. La réaction rapide à l’infestation est primordiale. Une fois le signalement effectué, la prise en charge doit donc suivre au plus vite.

Le facture des interventions de désinsectisation vient aussi parfois s’ajouter au problème initial, ralentissent trop souvent l’action d’éradication. En effet dans tous les cas, propriétaires et locataires subissent tous les deux le problèmes. Un terrain d’entente sur la prise en charge des coûts d’intervention doit être trouvé au plus vite avant de laisser l’infestation s’installer et se répendre. Malgré les bases légales de la loi ELAN, il est très compliqué d’affirmer de façon certaine quand, et qui est à l’origine d’une infestation. Une infestation est-elle postérieure ou antérieure à l’arrivée d’un résident? Pas toujours simple à démêler, mais l’inaction va aggraver les conséquences du problème pour tous! A ce sujet, certains bailleurs réalisent un diagnostic punaises avant l’arrivée d’un nouveau locataire, pour prouver que le logement mis à disposition est sain à une date donnée.

Les Municipalités, communautés de communes, les régions.

Les instances publiques sont de plus en plus sollicitées pour agir dans leurs domaines de compétences. On retrouve donc des actions de lutte et de prévention dans les lieux publics comme les écoles, les musés, bibliothèques, salle municipales mais aussi les bailleurs sociaux. Dans le domaine public, on retrouve également les casernements militaires et civils. (sapeurs-pompiers, gendarmerie par exemple.)

Au niveau des communes et intercommunalités, la mise en place d’agent d’expertise “punaises” référents parait être un moyen très efficace de se s’emparer du problème. Ces agents sont aptes à recevoir les signalements et demandes, à faire un premier diagnostic. Ils décident ensuite d’une expertise plus approfondie par des spécialistes, ou d’engager une lutte immédiate. Ils peuvent aussi souvent écarter la suspicion de présence de punaises de lit. Certaines structures publiques peuvent avoir intérêt à se doter de certains moyens de lutte. Les agents d’expertise peuvent gérer le suivie des chantiers, et des moyens de lutte possédés en internes, comme des étuves par exemple. Sous forme de tente chauffante, cela permet une décontamination rapide de tout type de mobilier, documents, livres…Ainsi, des équipes restreintes “punaises” paraissent à ce jour un moyens très efficace de gérer une problématique “punaises de lit”. Il faut noter qu’un ou deux agents d’expertise seulement peuvent suffire à coordonner 3 ou 4 agents. Ce mode de fonctionnement fait ses preuves chaque jour dans les plus grandes villes Française. Il permet une réactivité immédiate et un résultat certains, un trie des réclamations, et une relative satisfaction des demandeurs.

Le Secteur de la santé, les Hôpitaux.

Les entomologistes médicaux.

Très actifs dans les grandes villes Françaises notamment, ils sont à la pointe de la lutte depuis le début, et en sont les pionniers. Ils ont de multiples rôles, tant par l’étude des insectes en laboratoire, ou in-situe, mais également par leurs actions sur le terrain, et auprès des pouvoirs publics ou du secteur privé. Outre le rôle de diagnostic de présence de punaise sur le terrain, qu’ils acceptent parfois de donner, ils collaborent pour le développement de moyens de luttes adaptés et alternatifs. Ils sont force de conseil, et recueillent aussi beaucoup d’observations et d’informations sur les évolutions des infestations dans nos citées. Les entomologistes impliqués dans la lutte contre la punaise de lit connaissent et sont souvent à l’origine des process de lutte globale ou de “lutte intégrée”. Ils jouent parfois un rôle dans la prise en charge de certaines personnes “traumatisées”. De par leurs compétences ils donnent des formations “punaises de lit” pour certains acteurs privés comme le secteur de la 3D, mais également pour les municipalités, ou pour d’autres secteurs impactés comme l’armée et bien d’autres encore.

Les médecins de ville, les dermatologues, les pharmaciens.

Ils sont souvent consultés les premiers pour poser un diagnostic sur des piqures. les réactions cutanées sont “personne dépendante”. Cela signifie que chacun réagit différemment. Certaines personnes ne présentent aucunes marques/réactions post piqures, alors que d’autres font des réactions violentes. (cela est rares). De fait, il est très compliqué de diagnostiquer une présence de punaises de lits sur de simples réactions cutanées. Cependant, il possible d’exclure presque totalement l’hypothèse punaise de lit selon certaines observations, ou au contraire de l’envisager comme possible, de façon plus ou moins probable. Le rôle du praticien est donc très important pour donner le bon conseil, la bonne marche à suivre pour parfaire “l’investigation”, et adopter un comportement adéquate pour ne pas faire “n’importe quoi”. Ils sont dans ce cas les “primo-intervenants”. Encore une fois la connaissance, et l’information sur la punaise de lit est donc importante pour éviter des traitements chimiques “anti-acariens” ou insecticides par aérosol, ou des traitements médicaux non adaptés.

Le rôle médical a donc bien toute sont importance dans le conseil, et également dans la prise en charge des maux physiques, et de plus en plus souvent moraux. En effet les nuisances provoquées par la punaise de lit sont souvent de longue durée et parfois traumatisantes. On observe parfois chez certaines personnes un phénomène de stress “post-traumatique”. Le problème est souvent déclenché ou aggravé par les agissements peu scrupuleux de certains  charlatans qui se disent professionnels de la lutte. Certaines personnes peuvent ainsi être trompées. Le rôle du  psychothérapeute est alors important. Certains professionnels de la santé agissent déjà dans ce sens, avec de bonnes prise en charge.

Les Hôpitaux et cliniques, Ehpads

Les Hôpitaux, cliniques, et autre maisons de santé subissent également des contaminations de punaises de lit. Les punaises arrivent évidement de l’extérieur avec les patients qui sont hospitalisés ou qui viennent en consultation. Parfois aussi avec le personnel. Une veille attentive, et une réaction précoce sont souvent les seules solutions pour commencer l’élimination de la meilleure manière. Certains hôpitaux commencent à avoir des “référents punaises” qui s’occupent de gérer les problématique. a noter que l’aspect préventif dans ce genre de structure se limite souvent à une identification et réaction précoce.

Écoles, Internats, Foyers sociaux et structures d’accueil, maisons de retraites.

Ce type de structures sont très impactées par les infestations de punaises de lit. Globalement, des agent d’expertise “punaises” peuvent être très efficace dans les établissements publics, notamment les écoles. En effet, ils permettent une réactivité, et une synergie pour les intervenants la chaine de réaction pour l’élimination (désinsectiseurs, personnels de manutention, détection canine, élus). Il s’agit finalement de répéter le même process, et chaque intervenant comprends très vite son rôle et prend ses habitudes au fil des interventions.

Pour les autres structures collectives, la formation des personnels et la détection canine périodique sont les meilleurs remparts. Elles permettent une réaction avant qu’une infestation ne se propage. L’information des résidents par affichage, par exemple est aussi un moyen efficace de favoriser des signalements précoces. Certaines structures (les foyers sociaux, internats..) se dotent même parfois de congélateurs afin d’aider dans la réaction immédiate, et dans la mise en place de process d’accueil de personnes “suspectes”. Une personne référente qui maîtrise les bases de la problématique est indispensable.